Presse

Sur cette page sont rassemblés les articles parus dans la presse. Ils vous donnent un éclairage sur les créations de Christiane Messiaen, artiste peintre à Uccle (Bruxelles).

Marc Danval, Christiane Messiaen

« Bénéficiant de connaissances poussées en matière de gestion, parlant 6 langues, Christiane Messiaen peut être considérée comme une femme d’affaires mais elle est avant tout un être cerné par la culture : la peinture qu’elle pratique en autodidacte avec un intérêt très marqué pour le piano, la lecture et la gastronomie.

Nous ouvrons aujourd’hui, je devrais dire nous vernissons aujourd’hui sa septième exposition : “Les saisons de lumière”.

André Lhote aimait à dire :

“Un paysage n’est pas seulement constitué par une succession d’arbres, de terrains et de maisons, mais par l’atmosphère, qui se manifeste par des vapeurs noyant les formes sur certains points, par une brume soyeuse unissant les éléments séparés et donnant au spectacle sa véritable unité picturale”.

Voilà qui s’applique admirablement au rassurant mystère qui se dégage de la présente exposition.

Sans emprunter les voies faciles d’une marginalité tant à la mode, Christiane Messiaen assume pleinement une vie qu’elle projette dans sa peinture.

Le rapport privilégié noué entre l’artiste et l’univers qui l’inspire est un gage de liberté d’inspiration qui s’ouvre sur une hardiesse qui devient perceptible dans cette manière personnelle d’aborder un paysage, elle fait preuve d’une voyance évidente dans le sens rimbaldien du terme.

Quelle que soit la discipline choisie, l’unité des vibrations demeure omniprésente.

De même qu’une douceur dont on peut retrouver la trace sensible chez Renoir ou plus près de nous au bout du pinceau de mon cher et tant regretté Serge Creuz.

Le cri sous-jacent dans certains paysages où la couleur se fait plus crue, plus tourmentée, nous fait entrer alors de plain-pied dans des atmosphères à la Vlaminck.

Son inspiration est l’élancement d’une femme d’aujourd’hui vers les spectacles rassurants que rapportent de moins en moins les lueurs des jours sans âme d’un début de siècle passionnant certes, mais qui est l’image même du déclin, en regard d’une notion de culture en voie de disparition.

Les images roulent dans le cercle de sa jolie maison, elles y naissent, s’y développent, s’y réchauffent, je serais tenté de dire : s’y parfument.

Pourquoi les yeux n’auraient-ils pas le droit de respirer ?

Un certain public attendait cette vision sereine d’un merveilleux en filigrane d’où le quotidien est exclu mais ou apparaissent une sensibilité singulièrement aiguisée et une volonté d’apaisement. À l’aune d’un regard arrêté sur le travail de Christiane Messiaen, on est guère surpris de retrouver les mouvements toniques des grands compositeurs de la musique qu’affectionne cette amoureuse de la couleur, de connivence avec la transparence. »